PHIL@LOISIR PROVENCE

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Une sélection d'ouvrages de Gérard Baudin

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02/04/2024
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Des disques et DVD relatifs à Frédéric Mistral et son Poème Mireille « Mirèio ».

L’œuvre littéraire « Mirèio » a été publiée par Frédéric Mistral le 2 février 1859 et célébrée par Lamartine, elle fit naître l’idée d’une adaptation à l’opéra en 1864. C’est alors que Charles Gounod prit contact avec Frédéric Mistral en 1863. Les premiers enregistrements de Mireille sortiront sur disques de cire entre 1920 et 1950.

 

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02/04/2024
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LE GRAND BATRE de Frédérique Hébrard

Le Grand Batre, une fresque étincelante de richesse et de vérité, qui nous révèle une terre mystérieuse et sacrée : la Camargue, de Frédérique Hébrard la fille de l’académicien André Chamson, écrivain, poète provençal et cavalier de la Nation Gardiane. Au siècle dernier, en parler provençal « Mener Grand Batre », c’était mener grand train.

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17/11/2023
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Ouvrages pour en savoir plus sur le village d'Aramon

En savoir plus sur Aramon 650 px.jpg


03/11/2023
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« Moun vièi Aramoun » par Jean Dunan

Texte Aramon de J Dunan 650 px.jpg

A 6 kilomètres environ, en aval du confluent de la Durance, le Rhône, parvenu devant Aramon, se divise en deux branches, formant les îles de Carlaméjean et Tamagnon, et l'îlot des Cendres. Au XVIe siècle, la branche qui passe devant Aramon  était  la plus importante ; c'était celle de la navigation fluviale. Le port s'étalait sur toute la rive, principalement à l'endroit dit le "Bihot", qui était entouré de vacants servant d'entrepôts.

Par sa situation en amont de Beaucaire et par son chemin de halage, ce port prospéra si rapidement qu'on y établit une succursale de la "Compagnie de Navigation du Rhône". Comme nombre de localités rhodaniennes, Aramon conserve le souvenir du passage de Richelieu, ramenant ses prisonniers Cinq-Mars et de Thou. Mais le Cardinal ne s'arrêta pas à Aramon et se contenta au passage d'adresser une harangue aux mariniers assembles. Evocation infiniment plus aimable, Frédéric Mistral salue, dans son Poème du Rhône, Aramon où il fit naître "l'Anglore", la fée des eaux, l'orpailleuse du Rhône. Lorsque la barque passe devant la ville, portant son héroïne et le Prince d’Orange, !e pilote s'écrie  :

« ... Hou,   Pichoto  !

« Aramoun, noste endre ! Vene leu veire ! »

 

Après les terribles inondations de 1856, les digues qui protégeaient le village des débordements du Rhône furent exhaussées et l'on construisit le magnifique quai en pierre, orgueil de la cité, ainsi que les chaussées de ceinture ou "lévadons", en terre battue, qui défendent le terroir contre les trop fréquentes incursions du  fleuve.

La navigation sur le Rhône s'effectue actuellement par le grand bras, longeant les territoires de Boulbon et de Vallabrègues, en raison des amoncellements de sable et de gravier qui se sont formés dans l'ancien lit, devenu le bras mort du Rhône.

Il a fallu prendre des mesures contre ces atterrissements qui obstruaient l'évacuation des eaux usées de la ville.

Le Rhône reste néanmoins un voisin redoutable et le danger de ses inondations n'est nullement conjuré de façon totale et définitive. Le niveau des eaux a atteint des cotes supérieures à sept mètres à Aramon en 1840, 1843, 1856, 1872 et 1890.

En 1843, cotant sept mètres soixante au-dessus de l'étiage, les eaux emportèrent les chaussées de défense en deux points, sur vingt et sur cent mètres, et leur ruée à travers la plaine cultivée fut une véritable catastrophe. Cette véritable catastrophe devait se reproduire en 1935 où, une fois de plus, ù  la cote huit mètres trente,  le  Rhône ouvrit deux brèches dans les lévadons et envahit la ville elle-même, couvrant la place principale de quatre-vingts centimètres d'eau boueuse. Des mesures urgentes de protection prises après la décrue ont permis d'éviter miraculeusement un pareil désastre lors de la grande crue de novembre 1951.

Un beau pont suspendu reliait à Aramon la rive languedocienne du Rhône à la rive provençale. Le 1er octobre 1900 il avait été inauguré par M. Boudin, ministre des Travaux publics (longueur 375 m ; largeur 8 m ; hauteur des piles 45 m). Ce fut une journée mémorable et l'on but beaucoup de vin ou banquet, du vin qui coûtait deux sous le litre en ces temps heureux.

En 1935, le pont d'Aramon fut transformé, pour être accessible sans limite de poids, dans un style médiéval fort  élégant. Mais bombardé par les aviateurs anglo-américains ou moment de la déroute des Allemands,  il fut démoli le 15 août 1944.

Depuis cette date demeurent seulement deux hautes piles qui se regardent tristement d'une rive à l'autre et semblent figées dans le sentiment de leur inutilité. Elles étaient reliées jusqu'ici par un seul câble qui était resté tendu, comme une immense corde à sécher le linge, de l'une à l'autre. Il vient d'être sectionné au chalumeau pour permettre sa récupération. Quant au large tablier en béton, il gît à jamais au fond des eaux !

En attendant la réfection éventuelle de ce bel ouvrage d'art, un bac à traille a été installé en aval et fonctionne régulièrement, mais pendant le jour seulement.  De nombreux bateaux à  vapeur, remorquant de lourds chalands, assurent la navigation fluviale et donnent de l'animation à ces parages fréquentés par les flâneurs, les pêcheurs et les chasseurs d'Aramon et d'Avignon.

En la saison printanière on y voit encore en action des "vire-vire", installés pour  la  pêche  des aloses et que contrarient  souvent  les vagues soulevées par le passage des remorqueurs.

Le "vire-vire" dans le nom duquel se trouve répété le terme virer, c'est-à-dire tourner, est un engin automatique composé de quatre cadres en forme de trapèze, fixés à 90° les uns par rapport aux autres sur un axe de bois qui tourne librement. Ces cadres portent des poches de filet et plus  souvent  des  cages de  toile  métallique  ouvertes vers  l'aval. Sous l'influence du courant, l'engin tourne et enlève, comme d'un coup d'épuisette, le poisson qui  remonte le courant.

Au sommet du Puech, dominant de loin la vallée du Rhône, se dresse la citadelle du  pays,  le  "Donjon  de  Diane de  Poitiers",  qu'elle  fit  agrandir en 1533.  Il devint alors et demeura jusqu'au XVII" siècle le "château", rendu inaccessible du côté du Puech — point vulnérable — par un pont-levis  surplombant  un  large  et  profond  fossé, taillé à  même  le  roc.  Au XVIII" siècle, le marquis de Sauvan fit construire l'aile nord du château, le pont monumental et le grand portail s'ouvrant au-dessus, qui fut terminé en 1769.

Pillé et mis à sac pendant  la Révolution,  le vieux château est resté longtemps en ruine et inhabité ; c'est en 1855 que le marquis le fit restaurer et fit construire notamment les belles terrasses d'où l'on découvre un magnifique panorama rhodanien, le donjon de Barbentane, le palais des Papes et, au loin, les cimes du mont Ventoux. En matière architecturale, il doit à ces transformations de comprendre une aile sud du XIII" siècle et une aile  nord des XVIII' et XIX' siècle. Au  nord;  il est  relié par son pont grandiose à un parc et une vaste pinède sur l'éperon du Puech, où subsistent encore une grande croix édifiée sur l'emplacement de l'autel païen et les vestiges d'un moulin.

Au couchant, se trouvent le grand mur romain ou "Barri", les anciens remparts avec leur chemin de ronde et leurs poternes. Quatre des anciennes portes sont encore assez bien conservées.

Différentes familles ont porté le titre de seigneurs d'Aramon et habite le château  :

Les Poitiers de 1426 à 1489;

Les Luetz de 1489 à 1540 ;

Les Poitiers (Guillaume et Diane) de 1540 à 1566;

Les La Marck, héritiers de Diane de Poitiers enfin. Après quoi il connut diverses vicissitudes, pour être enfin acquis pour 104.500 livres, le 1er mars 1635, par Jacques de Sauvan,  conseiller-secrétaire  du  roi, "Maison-de-France". Il appartient aujourd'hui  encore  à  M. le marquis de Sauvan d'Aramon.

Il ne subsiste plus aucune des cinq familles co-seigneuriales  qui  eurent, par droits successoraux ou  par acquisitions, propriété d'une port de la seigneurie d'Aramon. Il ne reste plus que leurs anciennes demeures, surmontées d'une tour qui était l'un de leurs privilèges. On compte à Aramon une quinzaine de ces vieux hôtels qui, avec des noms cités ci-dessus, rappellent  ceux des Laudun, des Posquières, des Jossaud  et des  Malavalette.

D'un ensemble fort intéressant d'édifices consacrés ou culte, de couvents et de tombeaux de famille, le Service des Monuments historiques a inventorié et classé l'église paroissiale d'Aramon, des XII" et XVI" siècle, dont la façade et la porte principale sont particulièrement remarquables.

En dehors du château lui-même, de son pont et de l'ancien donjon, le mur et les anciens remparts romains, la tour du Guet, la tour dite de la "Poudrière", les diverses portes du château et de la ville méritent une mention parmi les vestiges précieux de l'architecture civile.

Aramon est Languedocien, mais subit quelques influences provençales. Sa population parle le français et, parfois aussi, dans une certaine mesure, le  provençal  rhodanien.  Les  jeunes  générations  parlent  presque  exclusivement français et parfois aussi un mauvais patois, ignorant, pour la plupart, les beautés et la littérature de la longue de leur pays natal.

Il en est de même pour le costume provençal que portaient seules les femmes des deux  cantons languedociens de Beaucaire et d'Aramon et qui, depuis près de cinquante ans, a été abandonné. On en conserve encore précieusement dans les familles les beaux atours et les riches bijoux, mais en même temps le respect des traditions et du passé ancestral.

L'abbé Joseph-François  Domergue,  ancien  curé doyen,  l'auteur des paroles du célèbre Noël de la "Marche des rois", mérite d'être cite en tête. Emile de Saint-Auban, bâtonnier de l'ordre des Avocats à Paris, qui venait volontiers passer ses vacances dans son domaine du "Plaisir", à Aramon, est d'accord avec Frédéric Mistral pour déclarer que l'abbé Domergue serait non seulement l'auteur des paroles, mois aussi celui de la musique que Bizet a popularisée dans "l'Arlésienne" ! (Ce ne serait donc pas l'air de la "Marche de Turenne" attribuée à Luili, et d'ailleurs vainement recherchée dans les archives du Conservatoire National de Musique, mais un air composé, en même temps que les paroles, en 1724, ou presbytère du curé doyen d'Aramon.)

L'acte de décès de  l'abbé  Domergue,  écrit  en  lettres capitales  et entouré d'une guirlande de laurier, tel qu'on peut le voir dans les archives d'Aramon, permet de supposer que ce docteur en théologie, mort  le 22 avril 1728, à l'âge de 37 ans, ne devait pas être une personnalité médiocre.

Henri Pitot, l'ingénieur et architecte auquel Montpellier doit son bel aqueduc, était né à Aramon en 1693.

On trouve enfin dans les archives d'Aramon, a la date du 18 novembre 1853, l'acte de décès, à l'âge de 89 ans, de Mme» Agatte-Rosalie Mottet veuve Rambaud, qui fut femme de chambre de Marie-Antoinette et "Berceuse des Enfants de France". Elle était née à Versailles et s'était retirée à Aramon où elle mourut.

L'agriculture  domine  l'économie  de  la  région  d'Aramon. Son riche terroir, constitué en grande partie par les alluvions du Rhône, permet une polyculture axée sur les produits maraîchers et les fruits : choux-fleurs, melons, tomates, raisins de  table, cerises, pêches, poires. La vigne apparaît dans la plaine, le fourrage dans les "paluns" (marais), l'olivier sur les coteaux.

Tous ces produits sont vendus sur les marchés locaux, ou portés à la Coopérative  maraîchère  et  dirigés,  par  la  voie  ferrée de  Nîmes-Le Teil ou par camions, sur les grands centres de consommation de France et même de l'étranger.

L'extrême morcellement de la propriété, qui rend l'exploitation onéreuse, freine considérablement  le développement de cette  production.

Quelques activités industrielles méritent d'être mentionnées qui, dans leur ensemble, s'avèrent beaucoup moins importantes que les exploitations agricoles. Une affaire de production et de sélection de semences potagères et florales, installée avenue de la Gare, doit être considérée comme relevant bien plus de l'agriculture que de l'industrie.

La  Coopérative des Vanniers représente, avec une fabrique de chaises,  ce  qui  reste d'activités qui  furent de quelque  importance dans le  passé.

Citons  enfin,  entreprises  isolées  et  de  moyenne  importance, une fabrique de plombs de chasse, une usine de confiserie et de déshydratation de fruits — succursale d'une société dont l'établissement principal est à Apt (Vaucluse) — et un atelier de tissage d'art, filiale d'une firme parisienne.

Les moulins à huile de jadis ont complètement disparu, remplacés par des usines équipées de machines modernes.


17/10/2023
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